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  • Évaluation des politiques de prévention en santé publique juillet 2020

    Rapport d’information déposé par le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques juillet 2020
    Présenté par M. Régis JUANICO et Mme Marie TAMARELLE-VERHAEGHE Députés

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    CONCLUSION DU RAPPORT

    Les rapporteurs considèrent que notre pays comporte de nombreux atouts pour développer une politique de prévention en santé publique ambitieuse et efficace : des lieux d’expertise scientifique pour fonder les actions et des agences pour la mise en œuvre et le suivi des politiques, une pratique de l’interministérialité qui se développe, et des initiatives de terrain, nombreuses et engagées, qui ont fait leurs preuves.

    Pourtant, dans le domaine particulier qui a été analysé par cette mission d’évaluation – la lutte contre la sédentarité et la promotion de l’activité physique et sportive – ils ont constaté de nombreux défauts de déclinaison opérationnelle, de pilotage, de formation des médecins, de retard dans l’appropriation des expertises par les acteurs, notamment. Ces défauts font que la France, malgré un effort financier comparable à celui des autres pays, obtient des résultats médiocres dans la lutte contre les grandes maladies et, dans le domaine qui nous occupe, celui de la place accordée à l’activité physique et sportive dans la prévention (primaire, secondaire et tertiaire) apparaît très en retard sur plusieurs de nos voisins européens comme sur d’autres pays de l’OCDE.

    Nous avons constaté qu’au niveau de la définition et de la conduite des politiques, l’interministérialité a été mise en place depuis quelques années mais elle est encore insuffisamment marquée, avec un comité interministériel pour la santé qui n’a pas encore imprimé sa marque.

    Les stratégies et plans de santé et de prévention sont établis sans synergie entre eux, sans répartition des compétences pour la mise en œuvre entre les différents acteurs aux niveau national, régional et territorial. Ces plans comportent trop peu d’objectifs opérationnels permettant de guider la mise en œuvre et l’appropriation par les acteurs, et rendant ensuite difficiles l’évaluation et le suivi par les organes compétents et par le Parlement.

    L’absence de répartition des compétences est d’autant plus dommageable que l’on se trouve avec une multiplicité d’acteurs sans chef de file réel. Une hétérogénéité de l’offre dans le domaine de l’activité physique adaptée s’est développée sur les territoires, mal connue des pouvoirs publics et fragile dans ses financements, qui doivent être obtenus chaque année en provenance de différents financeurs.

    Aussi les rapporteurs ont‑ils présenté quelques propositions pour améliorer l’organisation et le pilotage de cette politique, qui doit prendre une place croissante dans les préoccupations des pouvoirs publics, pour préserver la santé de la population et en particulier des jeunes générations, comme pour préserver la soutenabilité de l’assurance maladie à moyen et long terme.

    Ils ont proposé de renforcer l’interministérialité par la création d’un ministère délégué chargé de la prévention et des modalités de travail interministériel resserrées et sans discontinuité. Cette mesure permettrait d’imprimer une dynamique au niveau national.

    La méthode d’élaboration des plans de prévention en santé et de lutte contre la sédentarité doit évoluer, pour privilégier un document de synthèse réunissant tous les objectifs opérationnels principaux, chiffrés et annualisés, à décliner pour les différentes administrations qui ont un rôle dans la prévention en santé. Le rôle des acteurs régionaux (ARS), départementaux, territoriaux doit être précisé pour la mise en œuvre des plans.

    Au niveau régional, le pilotage s’avère difficile dans les grandes régions et doit être rénové, afin de s’assurer que les administrations et autres acteurs (ARS, académie, CPAM, médecine du travail, établissements de santé…) ne travaillent pas « en tuyau d’orgue ». Il serait important que les objectifs régionaux de la prévention et les directives issues de la déclinaison régionale des plans puissent faire l’objet d’une synthèse. La déclinaison régionale des plans pourrait s’appuyer sur les diagnostics sportifs territoriaux et les projets sportifs territoriaux élaborés dans le cadre des Conférences régionales du sport.

    Ensuite, une coordination doit être assurée au niveau local, commune importante ou communauté de communes, échelon qui apparaît le pilotage le plus efficace. Des contrats locaux d’activité physique et sportive permettraient de fédérer les acteurs et de connaître les lacunes éventuelles sur les territoires : la notion proposée est un peu plus large que celle de contrat local sportif retenue par la proposition de loi visant à démocratiser le sport, et elle inclut l’ensemble de la population quel que soit son âge.

    Au plan local, le déploiement des maisons sport‑santé peut participer à cet essor du recours à l’activité physique adaptée que nous appelons de nos vœux. Ces maisons peuvent devenir le guichet unique d’accueil pour les personnes auxquelles le médecin aura prescrit de l’APA à la suite du traitement d’une pathologie ou pour éviter l’aggravation d’une pathologie. Ces nouvelles structures, dont le cadre a été défini juridiquement, doivent s’implanter dans le paysage territorial, avec le soutien des ARS, et faire travailler ensemble le monde de la santé et le monde du sport, au bénéfice de la santé des patients. Beaucoup reste à faire pour que ces structures bénéficient d’une pérennité financière.

    Enfin, cette organisation améliorée ne fera pas tout : la formation initiale et permanente des professions de santé sur les bienfaits de l’activité physique et leur rôle parmi les différentes thérapeutiques est essentielle : les médecins doivent connaître les référentiels établis par la Haute autorité de santé et en faire usage dans leur pratique.

    Comme on peut le voir, le développement de la prévention en santé et de l’activité physique et sportive constitue un grand chantier que les rapporteurs continueront à soutenir et à analyser à l’avenir.

  • Comprendre les questions LGBT+ – Prévenir la LGBT phobie – Guide UNSA Éducation mai 2021

    L’UNSA Éducation met au cœur de son action la lutte contre toutes les formes de discriminations.
    Ainsi, ce guide, accompagné d’un livret détachable et de fiches pratiques, sans être exhaustif, répond à un ensemble de questions que les personnels de l’éducation peuvent être amenés à se poser dans l’exercice de leurs fonctions mais plus largement dans leur quotidien.
    Vous y trouverez des repères et des conseils afin de mieux faire face aux LGBT Phobies (ce terme, volontairement englobant, est utilisé pour parler d’homophobie, de lesbophobie, de gayphobie, de biphobie et/ou de transphobie) en milieu scolaire.

  • Rapport de la Cour des comptes : La santé des enfants – Une politique à refonder pour réduire les inégalités sociales et de santé

    La santé des enfants – Une politique à refonder pour réduire les inégalités sociales et de santé
    Communication à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Décembre 2021

    Ci dessous un extrait du rapport : Synthèse et recommandations

  • Santé mentale des enfants: le droit au bien-être

    Santé mentale des enfants : le droit au bien-être. Rapport 2021 Défenseur des droits

    Extrait de l’introduction:
    La santé, un droit fondamental pour chaque enfant.
    Dans son article 24, la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) reconnaît à chaque enfant le droit à la santé et à l’accès aux services de santé : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services ».
    Cette reconnaissance s’inscrit dans un cadre plus large, celui du droit fondamental à la santé, consacré au niveau constitutionnel et international par le Préambule de la Constitution de 1946, la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.


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  • Rapport de la Cour des comptes: Les médecins et les personnels de santé scolaire. Avril 2020

    Communication à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale

    Recommandations

    Unifier le service de médecine scolaire et revoir les méthodes de travail

    1. Dans les directions départementales des services de l’éducation nationale (DSDEN), regrouper au sein d’un service de santé scolaire les médecins, les personnels infirmiers et d’assistance sociale et les psychologues de l’éducation nationale. Créer un service de pilotage dans les rectorats, sous la direction d’un inspecteur d’académie (MENJ).

    2. Créer des comités d’éducation à la santé et la citoyenneté (CESC) de bassin et supprimer le caractère obligatoire des CESC d’établissement (MENJ).

    3. Dans le cadre de la réorganisation souhaitée par la Cour, revaloriser la rémunération des médecins de l’éducation nationale (MENJ, MACP/Fonction publique).

    4. Transférer la charge budgétaire des psychologues de l’éducation nationale, inscrite aux programmes 140 et 141 vers le programme 230, Vie de l’élève (MENJ).

    5. Transférer la charge budgétaire des psychologues de l’éducation nationale, inscrite aux programmes 140 et 141 vers le programme 230, Vie de l’élève (MENJ).

    6. Développer et déployer dans les meilleurs délais les applications métier de la santé scolaire et de DIAPASON (MENJ).

    7. Revoir le partage des tâches entre médecins de l’éducation nationale et personnels infirmiers, notamment pour les visites médicales de la 6e année de l’enfant et des élèves mineurs des filières de l’enseignement professionnel (MENJ, MSS).

    8. Doter le ministère d’un Conseil de la santé scolaire, publier un rapport annuel sur la santé scolaire (MENJ).

    Mobiliser les partenariats


    9. Articuler les dépistages obligatoires de la 6e année de l’enfant avec les dépistages réalisés par la médecine de ville ou hospitalière retracés dans le carnet de santé de l’enfant et à l’avenir dans son dossier médical partagé (DMP) (MENJ, MSS).

    10. Engager une concertation avec les collectivités territoriales pour la rénovation des centres médico-scolaires, et les doter d’un socle de moyens en personnels de secrétariat (MENJ).

    11. Contractualiser au niveau académique avec les institutions partenaires (collectivités territoriales, ARS, assurance maladie) les modes de collaboration avec les services de santé scolaire (MENJ).

  • Mineurs non accompagnés (HAS)

    L’accompagnement des mineurs non accompagnés dits « Mineurs isolés étrangers »
    Recommandation de bonne pratique HAS du 8 février 2018

    Ces recommandations ont été élaborées dans un contexte de forte augmentation du nombre de mineurs non accompagnés (MNA) accueillis au sein du dispositif français de protection de l’enfance.

    Afin de faciliter leur appropriation, celles-ci sont présentées en trois chapitres.

    • Elles portent en premier lieu sur l’évaluation de la minorité et de l’isolement, dans sa dimension juridique, technique et managériale, conduite dans le cadre de l’accueil provisoire d’urgence garanti.
    • Elles mettent ensuite en avant la nécessité de centrer l’accompagnement du MNA sur la réponse à ses besoins fondamentaux et spécifiques ; d’où l’importance d’identifier et de prendre en compte ces derniers.
    • Enfin, elles exposent les moyens d’élaborer et de mettre en oeuvre le projet personnalisé du mineur non accompagné afin de répondre de façon individualisée à ses besoins, pour une intégration durable et réussie.

    Ces recommandations sont destinées aux professionnels d’établissements et services prenant en charge habituellement des mineurs dans le cadre de la protection de l’enfance mettant en œuvre des mesures éducatives. Elles peuvent également être utiles en particulier aux professionnels du secteur de la justice, des services en charge des questions d’immigration du Ministère de l’intérieur, des services de l’Education nationale, et des organismes de la protection de l’enfance.

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  • Stratégie nationale de santé sexuelle. Agenda 2017-2030

    La stratégie nationale de santé sexuelle s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé et de la stratégie de santé pour les Outre-mer.
    Elle s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive.
    Elle se base sur des principes fondamentaux : la sexualité doit être fondée sur l’autonomie, la satisfaction, la sécurité.
    Elle prend en compte les relations inégalitaires entre les sexes et les sexualités qui impactent l’accès universel à la santé sexuelle.

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  • Maltraitance chez l’enfant (HAS)

    Maltraitance chez l’enfant : repérage et conduite à tenir
    Recommandation de bonne pratique HAS 29 septembre 2017

    Cette fiche mémo concerne les enfants maltraités comme ceux en risque de l’être. Elle est dans la continuité des travaux déjà engagés par la HAS sur la question des violences interpersonnelles et de leur impact sur la santé.

    Plus de 80 % des mauvais traitements sur un enfant sont infligés au sein de la famille. La maltraitance est caractérisée par son début précoce et sa chronicité.

    La difficulté et la complexité des situations, ainsi que le fort sentiment d’isolement du professionnel, expliquent la nécessité de mettre à la disposition des professionnels des informations claires et précises pour les aider dans le repérage des violences chez l’enfant et la conduite à tenir pour protéger l’enfant.

    Cette fiche mémo a été modifiée suite à l’actualisation de la recommandation de bonne pratique sur le syndrome du bébé secoué en juillet 2017.

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  • Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (HAS)

    Conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
    Recommandation de bonne pratique 12 février 2015

    L’objectif de cette recommandation est d’aider les médecins assurant les soins de premier recours et face à un enfant ou un adolescent présentant des  signes évocateurs d’un TDAH :
    à mener leur mission de repérage du trouble ;
    à conduire une démarche diagnostique initiale et d’orientation dans le système de soins ;
    à participer au suivi en collaboration avec un médecin spécialiste du trouble, ayant acquis une compétence dans le diagnostic et la prise en charge du TDAH.

    Messages clés

    1. La prise en charge du TDAH repose sur une démarche collaborative entre le médecin de premier recours et le médecin spécialiste du trouble.
    2. Le médecin de premier recours a pour mission d’engager une démarche diagnostique, d’initier une prise en charge et d’orienter si nécessaire l’enfant vers un spécialiste du trouble (ayant acquis une compétence dans le diagnostic et la prise en charge du TDAH [pédopsychiatre, psychiatre, pédiatre, neuropédiatre, neurologue]).
    3. Il s’agit d’un trouble chronique, qui peut persister à l’âge adulte
    4. Le retard diagnostique peut conduire à une aggravation des conséquences psychologiques, scolaires et sociales.

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  • Autisme et autres troubles envahissants du développement (HAS)

    Autisme et autres troubles envahissants du développement : interventions éducatives et thérapeutiques coordonnées chez l’enfant et l’adolescent. Recommandation de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé 08 mars 2012

    Cette recommandation a pour objectif principal l’amélioration des pratiques des équipes amenées à mettre en œuvre les interventions auprès des enfants/adolescents avec TED, en particulier de mieux évaluer les besoins et ressources individuels de l’enfant et de sa famille, dans chacun des domaines de fonctionnement et de participation habituellement touchés par les répercussions des TED en vue de proposer un projet personnalisé d’interventions coordonnées considérées pertinentes pour répondre à ces besoins.
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